KYOTO BUISSONNIÈRE


JOUR 10: MURIN-AN ET NORD-OUEST KYOTO

 

Journée de visite de la Murin-An villa à réserver sur leur site, Tazoin, Ninna-ji, Riyoan Temple, Kinkaku-ji et pour finir, le coucher de soleil au Kiyomizu-dera.

 

Le Kinkaku-ji ou Pavillon d'Or


MURIN-AN VILLA


TAIZOIN


NINNA-JI TEMPLE


RIYOAN TEMPLE


KINKAKU-JI TEMPLE


KIYOMIZU-DERA TEMPLE


JOUR 11: ARASHIYAMA

 

Journée de découverte de l'ouest de Kyoto et d'Arashiyama, sa fameuse bambouseraie, le Tenryu-Ji, la très belle maison Okochi Sanso, le Jyojyakouji Temple, le Nison-in, le décevant Giouji, Adashino-Nenbutsu-dera Temple, Otagi-Nenbutsu-ji Temple et le Daikaku-ji Temple.

 

La maison Okochi Sanso dont seul le jardin se visite, l'ensemble est magnifique


TENRYU-JI TEMPLE


OKOCHI SANSO


JYOJYAKOUJI TEMPLE


NISO-IN TEMPLE


ADASHINO-NENBUTSU-DERA TEMPLE


OTAGI-NENBUTSU-JI TEMPLE


DAIKAKU-JI TEMPLE


DÉAMBULATIONS DANS KYOTO

 

Série de photos d'ambiances dans Kyoto....


 

Je rêvais depuis longtemps de visiter Kyoto mais j'ignorais à quel point Kyoto allait me bouleverser...

 

Jamais, je n'ai visité de villes où le culte du Beau est à ce point célébré. Les deux seules villes qui pourraient souffrir la comparaison sont à mes yeux Luang Prabang au Laos et Bali en Indonésie.

 

 A Kyoto, le culte du Beau s'invite partout au quotidien, il est présent dans chaque faits et gestes, comme une constante de la culture japonaise. Il en découle une puissance esthétique de l'ordinaire offerte à la vue de tous et qui est très troublante pour un occidental éduqué dans le culte de l’individualisme, convié de tout temps à l’épanouissement de sa seule personnalité!

 

Le raffinement suprême, en cuisine, dans le vêtement, dans le style de vie, dans l'architecture des temples ou du quotidien, réside dans une sobriété de bon goût, dans une savante économie de moyens et une esthétique du dépouillement.

 

Ici la beauté n'existe pas sans le cœur de ceux qui savent la sentir. Tout ce qui est trop offert, apprêté, imposé à l’admiration, ne laissant pas la place à la recherche et à la trouvaille d’une beauté simple, même imparfaite, devient vulgaire...

 

La maison traditionnelle au Japon est une parfaite illustration de ce raffinement.

Bien qu'elle soit un simple abri sans fondations, aux matériaux légers – bois, papier, nattes du sol, elle n'en demeure pas moins un lieu privilégié de sensations esthétiques, vivant dans un "mouvement de respirations saisonnières où il est important de tâter le temps et d'observer les indices saisonniers".

 

Toute maison japonaise se donne un air de labyrinthe invitant à une progression depuis la rue et la lumière, vers le profond, le sombre, le secret. Cette part la plus sombre de l’espace habité est celle de la vie privée qui en reçoit une aura de mystère. Toute maison est un sanctuaire...

 

Cette obscurité relative de la maison japonaise a pour fonction de tamiser les sensations trop fortes, trop colorées et d’amortir les angles trop vifs de la réalité. Contrairement à la lumière, l’ombre n’autorise pas la certitude. Elle est une matière féconde pour l’imagination...

Au pays du Soleil-Levant, cet entre-deux qui laisse discerner sans voir vraiment est travaillé comme un art. Il ne s’agit pas de pièces sombres, mais d’une apologie de la nuance, un clair-obscur maîtrisé.

 

Alors qu'en Occident, la maison est un refuge définitif, ici elle est un simple abri fragile et temporaire, largement ouvert sur la nature, permettant de vivre dans l’intimité de celle-ci et de sentir à travers elle l’impermanence de toute chose, héritage de la tradition bouddhiste, concept qui porte un nom, le mujô.

 

Le mujô est un concept structurant de la culture et de la philosophie Japonaise qui considère que rien n'est fixé, que rien ne dure et que seul compte l’instant.

Cette appréciation du caractère éphémère des choses explique la façon qu'ont les japonais de s’émerveiller des changements de la nature au fil des saisons et notamment des feuilles rouges des érables qui marquent la fin de l’automne. L’observation de la nature ne peut que nous ramener à ce caractère impermanent des choses.

C’est ce qui explique que la beauté telle qu’elle est conçue au Japon est, par nature, la beauté des choses passagères et imparfaites.

 

Au Japon, il faut oublier nos critères et repères : les clés de la raison ouvrent ici moins de portes que celles du cœur ou de l’intuition...

 

Au Japon, je me suis refait une santé mentale et architecturale....



Quelques liens utiles:

En cliquant sur ce lien, vous pouvez télécharger un lexique que j'ai fait avant de partir pour aider à mieux comprendre certains mots de la langue japonaise.

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