Samedi 11 mai 2019
Nous quittons l’île de Florès et prenons l’avion pour Denpasar à Bali.
Avant de partir pour notre croisière dans l’archipel de Komodo, nous avions décidé de retourner à Bali, tant l’île des Dieux nous avait envoûtés.
A vrai dire, nous n’avons pas hésité longtemps entre Bali, Lombok, Florès et Java. Après nos deux semaines passées à Bali avec notre famille et des amis, nous ressentions le désir de découvrir un peu plus la culture balinaise.
Pour cela, rien de tel que de partager le quotidien d’une famille balinaise. Nous avons trouvé notre bonheur dans le village de peintres de Keliki, situé à 10 km au nord d’Ubud, où nous avons logé 7 nuits chez l’habitant à la Keliki Painting School.
La Keliki Painting School est située dans un balé qui regroupe 11 personnes toutes générations confondues de la même famille. Il y a les trois frères Mas, Riong, Mudita, leurs épouses Ganyar, Pitri, Padma, la maman des trois frères et leurs enfants. Chaque famille loue des pavillons et propose des repas balinais, des activités variées allant des cours de dessins à des excursions lointaines sur Bali et des transferts à des prix imbattables.
En tant que structure d‘accueil, ces familles sont aidées depuis le début par à un français, Yves, qui gère désormais les réservations sur le site. Auparavant, la Keliki Painting School était réputée à Bali pour ses cours de peinture minimaliste traditionnelle. Cette activité a été peu à peu abandonnée au profit de l’hébergement des touristes. Les cours de peinture ou la vente de dessins au marché de Sukawati n'étaient plus assez rentables.
Nous avons logé dans un pavillon de 3 chambres, chez Mas et Ganyar, tous deux très attachants et parlant très bien le français. Depuis le début de notre voyage, c’est la plus belle expérience de logement chez l’habitant. Pendant 8 jours, nous avons partagé le quotidien de ces familles, échangé avec elles pour mieux les comprendre, assisté aux cérémonies qui dictent leur quotidien… En plus des cérémonies d’offrandes matin et soir dans le temple familial, nous avons eu la chance d’être témoins d’une cérémonie en l’honneur de la déesse du riz Dewi Sri, qui a lieu une fois par an. Pour l’anecdote et pour illustrer la ferveur religieuse des balinais, Dimas, 15 ans, le fils de Mas et Ganyar, possède une moto toute neuve et attend pour l'utiliser la bénédiction du prêtre !!
Attention, les gros dormeurs doivent se munir de boules quies car ici les coqs saluent très tôt le soleil levant!
Le pavillon 3 chambres de Mas et Ganyar se situe à l’entrée du balé, face au temple familial et au grenier à riz, un emplacement central qui facilite les échanges avec les familles balinaises mais aussi avec les autres voyageurs, nombreux et tous français ! Sur place, nous avons fait la connaissance d’une très sympathique famille tourdumondiste, Manu, Nolwenn et leurs enfants Elise et Sacha, les Nems et Loukoum, qui doivent être à l’heure actuelle dans l’archipel de Komodo.
Le village de Keliki est très bien placé, il offre une excellente base pour rayonner sur Bali. Nous avons croisé de nombreux voyageurs qui ont fait dans la journée une visite de la côte d’Amed et de ses temples ou bien de la région de Munduk et qui étaient ravis. A proximité, les rizières de Keliki sont splendides. On recommande vivement!!
A gauche, plan du balé où nous étions logés, à droite, plan des balés dans le village de Keliki
Avec les Nems et Loukoum. Il était 6h30, trop tôt pour Ruben!!
Photos d'ambiances à la Keliki Painting School
En retournant à Bali, nous cherchions aussi à en savoir plus sur l’art balinais, visible partout et tellement fascinant.
L’art Balinais est en réalité hindou-javanais. Son expression a grandi à la fin du 13ème siècle lorsque les artisans du Royaume Majapahit sont venus s’installer dans les environs d’Ubud pour fuir l’islamisation de l’île de Java.
A Bali, l’art se situe aux frontières du surnaturel. La danse, la musique, les masques, les offrandes, les décorations des crémations, les sculptures, l’architecture des temples ou des maisons sont autant de moyens d'entrer en contact avec les esprits qui, dans l'au-delà, règnent sur Bali. L'art balinais reprend sans cesse les formes éprouvées par la tradition. Cet attachement à la tradition a fait des balinais des artisans exceptionnels.
L’incroyable richesse artistique et artisanale de Bali est généralement vue comme la conséquence de la fertilité des sols, permettant aux balinais, depuis toujours, de ne consacrer qu’une partie limitée de leur temps aux travaux des champs et laissant ainsi libre cours à leur imagination. Au point qu’à leurs yeux, le concept même d’ « art » n’existe pas !
En effet, l'art est une activité inscrite trop profondément dans le quotidien, touchant à presque chacun des gestes de la vie. Les offrandes préparées quotidiennement sont déjà des œuvres d’art éphémères, qui finiront piétinées ou englouties par les chiens ou les coqs…
De nombreux autres objets ou accessoires ont une vocation artistique propre : les complexes pyramides de fruits portées au temple lors des cérémonies, les feuilles de palmes tressées servant à parfaire les coiffes des danseuses, les tours funéraires servant au transport du mort durant les crémations et qui nourriront le brasier… A Bali, l’art est partout, il vous crève les yeux !
A la Keliki Painting School, nous avons pu prendre en famille des cours de peinture miniature traditionnelle avec Mas et Ganyar. Nous avons été surpris du résultat après une journée de travail, ponctuée de nombreux fous rires. Nos hôtes sont incroyablement doués!
A gauche l'original, à droite le dessin de................Catherine!
A la fin de la journée, de gauche à droite: Emile, Ruben, Oscar, Catherine et Manuel
Nous avons aussi pris des cours de sculpture dans l’incroyable, maison-atelier de Madé Ada, un sculpteur sur bois très célèbre à Bali et connu pour avoir décoré de nombreux palais et hôtels de luxe. Les cours sur place sont assurés par son fils Nyoman, qui ne se contente pas de faire de la sculpture ; il est aussi peintre, photographe, musicien…
Les cours, un peu chers, durent en moyenne 4h, dans un très joli cadre, près des rizières et à l’abri de petits pavillons sur pilotis originaires du Timor.
Oscar a souhaité se faire prendre en photo avec Madé Ada, en nous chuchotant: "au prix des cours, il nous doit bien cela..."
Pendant cette semaine, nous avons pu assister à des spectacles de danses Kecak à Junjungan et Legong à Peliatan. Les spectacles de danse Kecak de Junjungan ont lieu au Pura Desa Junjungan tous les lundis à 19h, ceux de Legong à Peliatan, tous les vendredis à 19h30.
La danse est culturellement très présente à Bali. Les femmes apprennent à danser dès leur plus jeune âge pour un jour affronter la scène. La danse traditionnelle Balinaise est très technique et demande beaucoup d’entraînements. Elle permet aux balinais de communiquer avec les Dieux et l’au-delà. Les spectacles de danse balinaise sont d’une grâce hypnotique et constituent selon nous un incontournable de Bali, même si certains les trouvent trop touristiques. C’est sûrement vrai à Ubud, mais comme d'habitude, pour échapper à la foule, il suffit de s’éloigner un petit peu… !
L’orchestre qui accompagne tous les spectacles s’appelle le “gamelan”. Cet orchestre est composé essentiellement de percussions de différents types et de xylophones. Comme les danseuses, les musiciens apprennent à jouer dès leur plus jeune âge.
Danses Legong de Peliatan
Danses Kecak de Junjungan
En dehors des arts, nous avons continué à explorer Bali en visitant :
Les rizières de Jatiluwih, classées dans l’inventaire du patrimoine mondial de l’Unesco. Il y a plusieurs chemins de randonnées pour découvrir ces rizières, les boucles font de 1h à près de 4h. Nous nous sommes contentés de la boucle de 2h. Pour info, les chemins sont en très bon état. A la mi-mai, le riz n’est pas encore récolté et les paysages sont superbes.
Pendant la randonnée dans les rizières de Jatiluwih, nous avons visité le temple Pura Luhur Besi Kalung où se tenait une grande cérémonie qui a lieu tous les 6 mois et à laquelle nous avons pu assister en étant les seuls étrangers. L’accueil et la tolérance des balinais nous a beaucoup touchés durant ce voyage.
Non loin des rizières de Jatiluwih, le Pura Luhur Batukaru est un temple peu visité, mais très beau. En général, les touristes lui préfèrent le Pura Ulun Danu Bratan. La route pour y accéder depuis les rizières de Jatiluwih est splendide et très sauvage. Les murs du temple croulent sous les mousses et les lichens verts qui ont envahi la brique. Il règne dans ce temple une grande spiritualité. Là encore, nous étions les seuls touristes…
A Ubud, le temps d’une journée dans cette ville grouillante et bruyante, mais non dénuée de charme, nous avons visité le superbe temple Pura Gunung Lebah, à faire absolument, le Museum Puri Lukisan, plus vieux musée de Bali, pour une belle initiation à la peinture balinaise loin de la foule, le Pura Taman Saraswati pour son plan d’eau et ses fleurs de lotus.
Après avoir visité et beaucoup aimé la ville de Luang Prabang au Laos, on peut se demander pourquoi la ville d’Ubud n’a pas été classée au patrimoine mondial de l’Unesco. On y trouve tant de merveilles architecturales à préserver… !?
Photos du Pura Gunung Lebah
Photos du Pura Taman Saraswati
Nous avons beaucoup marché, notamment en nous rendant à pieds à Ubud. L'occasion de prendre le pouls de la vie balinaise. En chemin, on ne se lasse pas des temples, des portes d'entrée, des sculptures, des paysages de rizières...
Photos à la Sangeh Monkey Forest
A Bali, nous avons aussi fait prolonger notre visa de 30 jours, afin de pouvoir rester 60 jours en Indonésie . Nous avons sous-traité ces démarches auprès d’un agent que connaissait Nyoman, un balinais rencontré lors de notre séjour à la villa la première semaine. C’est évidemment beaucoup plus coûteux, mais cela ne nous a pris que 4h de notre temps, y compris l’aller-retour du village de Keliki à la Ngurah Rai Immigration Office sur la péninsule de Bukit près de Nusa Dua.
A refaire, sachant que nous souhaitions nous rendre à Singapour, nous serions restés 30 jours à Bali avant de faire un aller-retour Bali - Singapour et de rester à nouveau 30 jours en Indonésie. De cette manière, nous n’aurions pas déboursé une roupie pour les visas!
On peut lire parfois que le billet d'avion pour sortir d'Indonésie est demandé soit à l'arrivée sur le territoire, soit pour obtenir une extension de visa. Cela n'a pas été le cas pour nous à Bali! Dans le doute, avant de nous envoler pour l'Indonésie, nous avions pris à la hâte dans l'aéroport d'Hanoï nos billets pour quitter l'Indonésie!
Après cette semaine remplie d’émotions et de chaleur affective à la Keliki Painting School, nous sommes descendus au sud-ouest d’Ubud où nous avons loué une maison pour 4 nuits au Green Village.
Nous ne remercierons jamais assez Mas et Ganyar pour ces jours inoubliables passés à leurs côtés. Nous sommes persuadés que plus tard, à la vue de cette photo, en nous penchant sur le parapet des souvenirs au balcon du passé, nous aurons encore la chair de poule et une perle au coin de l'oeil...
Après la Keliki Painting School, nous avons souhaité nous rendre au Green Village car en matière d’architecture, de développement durable, de démarche responsable, le Green Village et la Green School font figure d’exception.
L’histoire commence en 2006, lorsque John et Cynthia Hardy, un couple de célèbres joailliers nord-américains installés à Bali, se lancent dans le projet de la Green School : une école qui permettrait aux enfants de devenir « des citoyens du monde ». En plus de proposer une pédagogie alternative, le développement durable est pleinement intégré au sein des différents programmes. L’école est inaugurée en 2008.
Le campus de la Green School est lui-même éco-responsable puisqu’il est construit uniquement en bambou, des structures aux meubles en passant par les clous ! Et ça ne s’arrête pas là : potagers bios, panneaux solaires et turbine hydraulique pour être auto-suffisants en termes d’énergie complètent une structure respectueuse de l’environnement.
Derrière la Green School, on trouve Ibuku, une entreprise dirigée par Elora Hardy (fille des fondateurs de la Green School), et spécialisée dans la construction durable en bambou.
Le bambou est un matériau étonnamment durable et dont les utilisations sont nombreuses. Le bambou est l’un des matériaux de construction ayant l’empreinte écologique la plus faible, une croissance très rapide (3-4 ans), une résistance équivalente à celle de l’acier et plus de 1 450 variétés !
Le programme du Green Village, situé le long des pentes en terrasses de la Rivière Ayung, démarre lui en 2010. Il comprend aujourd'hui un ensemble d’étonnantes résidences privées, construites entièrement en bambou pour être dans la continuité du paysage sans rompre avec la nature.
Chaque propriétaire personnalise sa maison, qui est ensuite dessinée par l’équipe d’Ibuku. Chaque maison est unique mais conçue et construite suivant les mêmes concepts architecturaux qui combinent admirablement innovation architecturale, principes de développement durable et artisanat. Toutes ces maisons incarnent à merveille les forces et la polyvalence du bambou.
Ces projets, tout à fait incroyables, rentrent dans l’optique de protéger la planète et en particulier l’île de Bali, particulièrement touchée par les problèmes du tourisme de masse. Néanmoins, à ce jour, ils semblent plutôt réservés à une élite... !
Nous avons eu la chance de louer une maison, la Garden House, au Green Village, repérée une semaine avant sur Airbnb et disponible à nos dates. La maison est entièrement conçue en bambou, du sol au plafond, y compris tout le mobilier, à l’exception des plans de travail, des lavabos et du sol du rez-de-chaussée, en pierres. Tous les espaces sont ouverts sur une nature superbe et luxuriante et présentent très peu de fermetures.
Ces maisons impressionnantes sont en fait des cabanes luxueuses pour adultes fortunés, bâties sur un site extraordinaire.
Nous avons rencontré peu de gens sur place, hormis le personnel d'entretien. La plupart des propriétaires sont peut-être étrangers et ces maisons, leurs résidences secondaires. Du coup, sur place on perd le contact avec la vie balinaise, mais nous le savions et voulions avant tout vivre une expérience architecturale.
Au final, nous avons adoré cette maison, nous avons adoré nous réveiller chaque matin aux sons de la jungle, nous avons adoré respirer l'haleine de la nature environnante, nous avons adoré observer la lune (pleine à ce moment-là) se lever et remonter le courant de la nuit, nous avons adoré regarder cheminer les étoiles, nous avons adoré notre cocon en bambou. Nous avons aussi pris une belle leçon d'architecture en climat tropical!
Plan du Green Village
Photos de la Garden House et de sa pool house
Photos du Green Village. Les maisons, bien dissimulées, ne sont pas faciles à prendre en photos!
Mardi 21 mai 2019
Aujourd’hui nous avons réservé un tour à la journée avec un chauffeur, Dana, pour visiter le sud de l’île. Au programme, le village de sculpteurs de Mas, le Pura Taman Ayun, le Pura Tanah Lot et le Pura Luhur Ulu Watu, trois temples parmi les plus visités de l’île. Par la même occasion, nous voulions découvrir un peu la péninsule de Bukit.
Première étape, le village de Mas (qui signifie or) revendique le statut de centre de la sculpture sur bois de Bali. Par tradition, la sculpture sur bois est le domaine réservé d’un puissant lignage de la caste Brahmana (caste des prêtres du premier ordre), bien représentée à Mas, où nous cherchions avant tout à nous procurer une sculpture en hibiscus ou en "bois de crocodile" (palétuvier), deux bois présents sur l'île, contrairement au santal ou à l'ébène qui sont importés (de Bornéo et de Java). Nous avons trouvé notre bonheur dans une galerie recommandée par Dana. Pour les amateurs de sculpture, il est possible de passer une journée entière à Mas tellement les boutiques et les galeries ressemblent à des musées !
Deuxième étape, le Pura Taman Ayun fut édifié au milieu du XVIIIème siècle par le plus grand roi de Mengwi. Merveilleusement bien conservé, Il est entouré de larges douves et un candi bentar (portail fendu symbole de la Montagne sacrée) s’ouvre sur une large cour centrale et des mérus élevés en l’honneur des dieux des monts Agung, Batukaru, Batur et Pengelengan. Ce temple est une représentation cosmique de l’univers, son étang symbolisant la mer, ses jardins la terre et les hauts mérus représentent le monde divin. Nous y étions avant midi et il n’y avait personne !
Photos du Pura Taman Ayun
Nous avons enchainé avec le Pura Tanah Lot, un temple de la mer très vénéré des balinais et qui est semble-t-il le temple le plus visité de Bali. La rançon de cette gloire est qu’il faut traverser d’innombrables boutiques de souvenirs avant d’atteindre le temple que l’on voit de loin et qui ne se visite pas, seuls les balinais pouvant y pénétrer. Le site est beau, sans plus, nous ne nous y attarderons pas !
Photos du Pura Tanah Lot
Dernière visite de cette journée marathon, le fameux temple de la mer, le Pura Luhur Ulu Watu. Nous y sommes arrivés à 16h30 et il y avait déjà beaucoup de monde qui se préparait à célébrer le soleil couchant ou à assister à un spectacle de danse Kecak. Nous en sommes sortis au bout de 30 minutes en réalisant que nous n’avions pris aucune photo… !
Le site est magnifique, mais la foule gâche un peu le plaisir. Il est souhaitable de s'y rendre tôt le matin.
Nous avons préféré nous rendre à Ulu Watu Beach pour admirer son break légendaire depuis la terrasse d’un café à flanc de paroi. Sur place, on peut remarquer une certaine grégarité testostéronique. Face à cette débauche de corps musclés et tatoués, Ruben confirme une passion pour le surf et s'est montré très motivé pour prendre des cours accélérés...!!!
Cela dit, le lieu est superbe et la vue du coucher de soleil sur l’Océan Indien depuis les falaises mérite largement le déplacement.
Mercredi 22 mai 2019
Aujourd’hui nous avons réservé à 9h une visite guidée de la Green School de Bali qui se trouve à environ 1.5 km au nord du Green Village. Les visites durent environ 1h15 et se réservent sur le site de la Green School.
La Green School de Bali, située en pleine nature, cherche à « offrir » une éducation alternative et former les générations futures, en leurs permettant d’acquérir une conscience écologique et les outils pour imaginer et construire un futur durable.
Ici, les salles de classe sont ouvertes sur la nature, les instituteurs en shorts et tongs écrivent sur des tableaux noirs en bambou, les bureaux ne sont pas carrés et les toilettes sont sèches. Grâce à des panneaux solaires, une centrale hydraulique installée sur la rivière voisine et une batterie de stockage d’électricité, l’école fonctionne en totale autonomie énergétique.
À la Green School, les élèves suivent le programme éducatif traditionnel anglo-saxon enseigné de la maternelle à la terminale. Mais l'accent est mis sur la pratique et surtout au service de l'environnement.
Pour le cours de photosynthèse par exemple, les élèves commencent par aller ramasser des algues sur le campus avant de les analyser en classe, cours théorique à l'appui. Les exercices de mathématiques ne sont pas des équations à résoudre mais une cloison de bambou à construire. Pour les arts plastiques, les élèves se servent de crayons faits à partir de vieux journaux et travaillent sur des cartons d'emballage...
Ce souci écologique se porte même sur les bus scolaires. L'équipe de la Green School a mis au point des véhicules roulant à l'huile de cuisson. Avec une consommation de 500L par semaine, ces bus émettent 90% de gaz à effet de serre de moins que des diesels.
Ce cadre, cet enseignement, ces valeurs ont toutefois un coût élevé : 10.500 euros par an et par enfant. Ce qui explique que sur les quelques 400 élèves que compte l'école, la majorité sont des enfants d'expatriés. Toutefois, un dispositif d’aides financières pour encourager les indonésiens à inscrire leurs enfants a été mis en place
En pénétrant dans la Green School pour la première fois, nous avons l’impression de rentrer dans un immense camp de vacances pour enfants favorisés. Ici un groupe de jeunes joue de la musique, là un autre discute autour d’une table, ou encore se balance dans des hamacs. Il s’en dégage une impression de vaste anarchie…
Puis au fil de la visite et des explications, nous prenons la mesure du souci écologique de cette école et de la chance qu’ont ces enfants et leurs parents d’évoluer dans un tel cadre et de suivre un tel enseignement, à condition d’accepter de changer de regard sur nos enfants, sur nous-mêmes et sur nos manières d’envisager l’éducation !
Ce soir, nous nous envolons pour Sulawesi autrement appelée Célèbes.
Notre périple de 30 jours à Bali s’achève. Et Quel périple ! Depuis le début de notre voyage, Bali est la première destination où, avec quelques années (ou décennies) de moins, nous aurions aimé vivre. A notre grande surprise, même les enfants se sont imaginés y vivre, surtout après la visite de la Green School!!
Face aux nombreux détracteurs de Bali, on comprend que la critique est une paresse, car elle autorise à ne pas traquer les raisons d’apprécier et de se réjouir.
Malgré tout ce qu’on a pu lire de négatif sur Bali, cette île a tenu toutes ses promesses et nous la quittons heureux et persuadés d’avoir absorbé quelques gouttes de quintessence balinaise.
Nous repartons de Bali avec dans la tête, assez de lieux, d’instants et de visages pour nous tenir compagnie pendant longtemps.
Au moins jusqu’à notre retour… !
La suite de notre voyage en Indonésie à Sulawési, c'est ICI
Les javanais 77 (dimanche, 02 juin 2019 22:13)
Une famille d'artistes ! Séjour très culturel !!!
Bises d'Alice de retour de Dublin !
AliJuliChluc...de retour du pays des ch'timis
Taubregeas (samedi, 25 mai 2019 11:18)
Toujours aussi magnifique,on regarde et on se tait !
Les bises a vous tous
Au fait Manu a partir de quand je vais pouvoir louer tes services ? C'est presque de la torture morale en te rappelant que tu va devoir te remettre au boulot!!!
MARIA DEL CARMEN, DANIEL (vendredi, 24 mai 2019 21:37)
Hola,la suite du voyage une vrai merveille, le Green School Bali, le village en Bambou on peux dire tan des chausses, tant que il aura des personnes avec autant de initiatives et de talents notre planète restera en vie.
Un exemple pour nous tous.
je vous aime a la folie, vous me manque terriblement.
Mamita, Daniel, Abuelita, Mama.
Maria Del Carmen