BRASÍLIA


Dimanche 5 août 2018

Nous y sommes… Depuis le temps que nous en rêvions!

Nous venons d’atterrir à Brasília dont les monuments, véritables icônes de l’architecture moderne, sont connus de tous. Si, si vous verrez…!

 

Brasília est la capitale de la République fédérative du Brésil.

Sa construction, sous l'impulsion du président Juscelino Kubitschek (1902 - 1976), date des années 1960.

Le projet de création d'une nouvelle capitale à l'intérieur des terres avait pour but de mieux répartir les richesses et la population, largement concentrées sur les côtes, et de mettre fin à la rivalité entre Rio de Janeiro, capitale politique et culturelle, et São Paulo, capitale économique. Cette volonté est d'ailleurs inscrite dans la Constitution de 1891.

Ce n'est qu'en 1956 que le président Juscelino Kubitschek décide de concrétiser le projet de Brasília. Les premières infrastructures et les premiers bâtiments furent construits en seulement 1 000 jours, avant son inauguration le 21 avril 1960.

Juscelino Kubitschek avait assuré aux Brésiliens « 50 ans de progrès en 5 ans ».

Le projet fut dirigé par les architectes Oscar Niemeyer et Lucio Costa. L'urbaniste Lucio Costa est l'auteur du plan pilote et Oscar Niemeyer, l'architecte des bâtiments principaux.

La ville est implantée dans une position centrale du territoire du Brésil, dans la région du Centre-Ouest du Brésil, sur un plateau à 1 172 mètres d'altitude, en plein cœur du cerrado. La ville est bordée par le lac Paranoá, étendue d'eau artificielle créée en même temps que Brasília dans le but d'assainir l'air et d'apporter un peu d'humidité à une région très sèche en hiver.

Brasília a été déclarée au Patrimoine mondial de l'humanité en 1987 par l’Unesco.


L'Homme de Rio, Oscar Niemeyer

 

« Je suis de Rio, je suis des plages, des montagnes. Il y a tout à Rio. On se bagarre, on souffre, on rit. C’est ça la tendance du Carioca ».

Non, ce n’est pas un air de samba, c’est Oscar Ribeiro de Almeida de Niemeyer Soares, architecte, qui parle en homme de Rio, plus vrai que nature.

 

Oscar Niemeyer (1907 - 2012) était un architecte brésilien qui a réalisé dans sa longue carrière plus de 600 projets dans le monde entier. Il est l'un des grands représentants de l'architecture moderne. En 1936, il rencontre Le Corbusier à Rio, un moment fondateur de sa vie.

 

Pour mieux comprendre l'homme, quelques-unes de ses citations :

  • « L’architecture n’est pas un simple problème technique d’ingénieur, mais une manifestation de l’esprit, de l’imagination, de la poésie ». Un bâtiment ne doit pas être seulement utile et fonctionnel, il doit être beau en exprimant une idée forte, originale, noble!
  • " Ce n'est pas la ligne droite, dure et inflexible, faite par l'homme, qui m'attire. Ce qui me frappe, c'est la courbe libre et sensuelle. La courbe que je trouve dans les montagnes de mon pays, sur les berges de ses fleuves, dans les nuages du ciel et dans les vagues de la mer. L'univers est plein de courbes, un univers Einstein. "
  • " La vie nous emmène là où elle veut. Chacun vient, écrit son histoire et part. Je ne vois aucun secret pour mener ma vie. "
  • " Je me fiche de l'argent. Ni à la vie elle-même. La vie est un souffle, une minute. Nous sommes nés, nous mourons. L'être humain est un être complètement abandonné ... "
  • " Mon travail n’a pas d’importance, pas plus que l’architecture ne compte pour moi. Pour moi, ce qui est important, c’est la vie, les gens s’embrassent, apprennent à connaître les gens, sont solidaires, pensent à un monde meilleur, le reste, ce sont de petites discussions.
  • " Je ne comprends pas qui a peur des espaces libres. L'espace fait partie de l’architecture. "
  • " Nous devons rêver, sinon les choses ne se passent pas."

Toute sa vie, il aura cherché, « l’inattendu, l’irrégularité, la surprise, l’étonnement »...


Premiers pas à Brasília...

Lundi 6 août 2018

 

Nous logeons au Brasília Palace Hôtel, réalisé par Oscar Niemeyer avant même le début de la construction de Brasília, afin d'y accueillir célébrités et têtes couronnées pendant les travaux. Il fut inauguré en 1958.

Aux premières heures du 5 août 1978, un court-circuit dans une cafetière a provoqué un incendie. L'hôtel est resté fermé pendant presque 30 ans et n'a ouvert au public qu'en 2006. Oscar Niemeyer et son équipe ont travaillé à la rénovation de l'hôtel. La pose des brise-soleil en façade ouest et la réalisation des loggias en façade est, datent de cette époque.

Contrairement aux enfants qui ont qualifié dans un premier temps l'hôtel, d'Ibis en moins bien, nous sommes vraiment séduits par l'hôtel, à tel point que nous avons passé cette première journée dans l'enceinte feutrée de l'hôtel. Au programme, promenade au bord du lac, salle de fitness, piscine, photos...

Au fait, prix pour deux chambres et par nuit, 150 €, avec le petit-déjeuner. Juste incroyable pour un tel luxe!

 


Plan de Brasília

La ville s'organise autour de deux axes perpendiculaires : l’Eixo monumental et l’Eixo Rodoviário (ou simplement Eixāo).

  • L'Eixo monumental ou axe des monuments publics, orienté est-ouest, coupe la ville en deux parties symétriques. Il est considéré par les Brésiliens comme la plus large avenue du monde, avec 250 m séparant ses deux fois six voies au point le plus large. Vu du ciel, il représente la flèche, le fuselage de l'avion. À sa pointe est, se situent la place des trois pouvoirs, ainsi que l'esplanade des ministères.
  • L'Eixāo ou axe résidentiel, courbe, traverse la ville du nord au sud. Vue du ciel, elle représente les ailes de l'avion. L'aile sud et l'aile nord, organisées en superquadras le long de l'axe, regroupent un peu plus de 200 000 habitants. L'Eixão est exclusivement réservé à la circulation des véhicules. Au croisement des deux axes se trouve la rodoviária, qui accueille la station Central du métro et qui est aussi celle du réseau autobus.

Palacio Itamaraty

Mardi 7 août 2018

Ce matin, visite du Palacio Itamaraty.

 

Les visites gratuites d'une heure ont lieu du lundi au vendredi à 9h, 10h, 11h, 14h, 15h, 16h et 17h, le samedi, dimanche et jours fériés à 9h, 11h, 14h, 15h et 17h. Il faut prendre son passeport, tenue correcte exigée, pas de shorts, sandales...

Le  Palacio Itamaraty, qui abrite le ministère des affaires étrangères, a été réalisé par Oscar Niemeyer et inauguré en 1970. Il se fait aussi appeler Palacio dos Arcos (Palais des Arches). Les jardins et les miroirs d’eau extérieurs sont l’œuvre de Roberto Burle Marx (1909 – 1994). Dans le bassin extérieur, un météore, œuvre du sculpteur Bruno Giorgi, est constitué de cinq blocs de marbre qui symbolisent les cinq continents vivant en paix et en harmonie.

L'entrée se fait de plain-pied par une passerelle qui enjambe le  plan d'eau, nous laissant approcher et traverser les élégantes colonnes de béton brut, qui dessinent des arches fines et élancées et qui semblent surgir de l'eau.

 

 

La visite commence par une superbe salle de réception au rez-de-chaussée, où nous sommes happés par l'escalier sculptural en béton brut. La salle débouche sur un jardin de plantes tropicales qui apporte fraicheur et quiétude. Les enfants restent scotchés par les lieux. Tant mieux, les parents vont pourvoir faire une visite tranquille... et surtout se concentrer pour essayer de comprendre le guide en portugais!

 

 

A l'étage se trouve une deuxième salle de réception en balcon sur la première, agrémentée d'un beau claustra bois.

 

 

Au dernier étage, encore une salle de réception, décorée d'objets d'art offerts par les pays amis et débouchant sur une terrasse jardin, sorte de jardin suspendu.

 


Catedral metropolitana

Nous poursuivons nos visites ce matin par la Catedral metropolitana nossa Senhora Aparecida de Brasil.

 

Premier monument construit en ville, la cathédrale signée Oscar Niemeyer évoque une couronne d'épines, ou des mains jointes vers le ciel. Inauguré en même temps que la capitale en 1960, l'édifice n'est réellement finalisé qu'en 1970. Sa structure se compose de seize arcs de béton de 40 m de haut séparés par des vitraux incolores. L'intérieur est vaste et clair, blanc et bleu. L'intérieur ovale de 60 m de diamètre peut accueillir jusqu'à 4 000 personnes. Il possède sur ses murs un panneau peint en 1977 par Athos Bulcão. Les vitraux actuels de couleur vert, bleu, blanc et marron ont été dessinés en 1990 par l'artiste Marianne Peretti. Quant au chemin de croix, il est signé par Emiliano Di Cavalcanti. Les trois anges qui volettent sous la voûte sont en aluminium et suspendus par de câbles en acier, ils mesurent entre 2,20 m et 3,40 m et pèsent jusqu'à 300 kg. Devant la cathédrale, les quatre sculptures en bronze représentent les évangélistes Saint Luc, Saint Mathieu, Saint Jean et Saint Marc. Tout comme les anges, ce sont des œuvres de Ceschiatti. A côté des évangélistes, on trouve le clocher où les quatre cloches de différentes tailles offertes par la couronne espagnole sonnent à chaque heure.

 

Comme dans beaucoup des bâtiments d'Oscar Niemeyer, l'entrée se fait par une rampe aux murs peints en noir qui plonge sous la cathédrale. Le contraste entre l’arrivée sombre et l’intérieur inondé de lumière est fulgurant.

La cathédrale fut pensée de manière à rendre prioritaire la luminosité.

Oscar Niemeyer, communiste et agnostique, disait lui-même: « Dans la cathédrale, par exemple, j’ai évité d’utilisé les solutions habituelles des vieilles cathédrales sombres, rappelant le pêché. Et, au contraire, j’ai fait une galerie d’accès à la nef toute illuminée, colorée, voilée par des beaux vitraux transparents pour des espaces infinis ».

 

Dessin d'esquisse d'Oscar Niemeyer  où l'on peut remarquer que l’œuf symbolisant la vie au-dessus de l'autel était initialement prévu en rouge.

 

Le baptistère est une construction ovale assez énigmatique érigée séparément de la nef et inaugurée en 1977.

Son sol d'une couleur foncée laisse le regard s'élever vers la voûte centrale, d'où émane la lumière du ciel.

Les carrelages typiques d'Athos Bulcão tapissent les murs.

 


Museu nacional

Nous terminerons cette matinée par la visite du Museu nacional.

 

Le musée faisait partie des bâtiments prévus dans le plan initial de Brasília, mais n'a été inauguré qu'en 2006 (Niemeyer avait alors 98 ans), en même temps que la bibliothèque nationale, située juste à côté. Dans cette grande coupole blanche ont lieu diverses expositions temporaires d'art tout au long de l'année. Malheureusement pour nous, une expo était en préparation, nous n'avons pu le visiter! Grand soulagement pour les enfants...

 

 

Ainsi s'achève cette matinée de visite. Dans l'après-midi, nous retournons à l'hôtel pour faire travailler les enfants, au bord de la piscine...:)


Centro Culturais do Banco do Brasil

Mercredi 8 août 2018

 

Ce matin, faisant confiance au fameux "Guide du Routard", nous prenons la direction du Centro Culturais do Banco do Brasil, dont il est précisé qu’il a été imaginé par Oscar Niemeyer… Fruit du mécénat de la banque principale du pays, le Centro Cultural do Banco do Brasil (CCBB) propose une programmation culturelle brésilienne à forte teneur contemporaine : expos, théâtre, cinéma et concerts. En arrivant sur les lieux, nous sommes impressionnés par les dimensions du bâtiment de 300 m de longueur, mais beaucoup moins par son architecture…

Nous ferons toutes les expositions temporaires proposées, gratuites, une fois de plus et pas inintéressantes.

 


Palacio Da Alvorada

Un peu déçus par notre matinée, nous nous réconfortons en pensant à notre visite de l’après-midi, le Palacio da Alvorada ou Palais de l’Aube, qui est la résidence du Président de la République.

Œuvre d’Oscar Niemeyer, inauguré en 1957, il est célèbre pour ses colonnades blanches en marbre. Le Palais ne se visite que le mercredi après-midi de 15h à 17h. Selon les guides, il faut se présenter le jour même à partir de 13h pour retirer un ticket, premier arrivé, premier servi. Par précaution la veille, nous sommes allés sur leur site pour nous inscrire à la visite de 16h50. En arrivant à 16H30, nous découvrons que nous ne figurons pas sur la liste des visiteurs.

Morale du jour, ne pas se fier à ces foutus guides, qui pèsent le poids d’un âne mort et qui sont truffés d’erreurs.

Pour visiter ce palais, pas d'autre alternative que de s'inscrire sur internet...

 

Nous devrons nous contenter de photos lointaines…

 


Praça dos três Poderes

Jeudi 9 août 2018

 

Initialement, nous avions prévu de rester 4 nuits à Brasília et de partir ensuite à la découverte du Parc National Chapada dos Veadeiros pour 3 nuits en louant une voiture. Hier en nous concertant, à l'unanimité nous avons décidé de prolonger notre séjour à Brasília.

Il nous reste encore de nombreux bâtiments à visiter et les enfants ne veulent plus quitter l'hôtel, ses déjeuners pantagruéliques, sa piscine, sa salle de fitness.

Il faut dire que nous avons trouvé ici un rythme qui nous convient : visites le matin, déjeuner en ville, retour à l’hôtel vers 14h pour profiter de la piscine aux bonnes heures, travail scolaire de 17h à 18h, sport pour les plus courageux et dîner au restaurant de l'hôtel, Oscar.

A chaque nouvelle étape de notre voyage, nous définissons notre rythme en nous adaptant avec souplesse aux lieux, au climat et aux activités.

 

Du coup ce matin, comme depuis le début à Brasília, lever 7h3O et départ à 9h pour la visite de la Praça dos três Poderes.

 

 

Sur cette place, tout au bout de l'axe principal, sont rassemblés les trois pouvoirs, exécutif, législatif et judiciaire :

  • Le Palácio do Planalto (palais de la présidence de la République)
  • Le Congresso Nacional
  • Le Tribunal Suprême Fédéral.

Les trois bâtiments dessinent un triangle équilatéral. A la base du triangle délimité par la place se trouvent le Palacio do Planalto et le Tribunal Suprême Fédéral; à son sommet le Congresso Nacional.

Nous devions commencer par la visite du Congresso Nacional. Pas de chance, il y aujourd'hui des séances parlementaires. Nous faisons le tour pour prendre quelques photos. Demain, nous tenterons à nouveau notre chance...

 

 

Nous poursuivons avec le Palácio do Planalto (palais de la présidence de la République), édifice de verre sous un large toit de béton blanc, soutenu par une série de colonnes en marbre blanc et dessiné par l'incontournable Oscar Niemeyer. La juxtaposition de l'angle droit et des courbes produit un bel effet plastique.

Le drapeau national est hissé lorsque le Président est présent au Palais.

 

 

En face du Palacio do Planalto, on trouve le Tribunal Suprême Fédéral, réalisé par Oscar Niemeyer et inauguré le 21 avril 1960. Il ressemble au Palacio do Planalto.  Il est constitué de deux dalles de béton suspendues à des colonnes en marbre blanc, avec au centre, un cube de verre. Devant, une statue de femme aux yeux bandés de Ceschiatti représente la justice.

 

 

On retrouve également sur le parvis de la place :

  • Le Panteão da Patria, monument en hommage aux héros de la patrie, réalisé par Oscar Niemeyer et inauguré en 1986.
  • L'espace Lucio Costa, en hommage à l'urbaniste concepteur de Brasília, où l'on peut admirer une grande maquette de la ville.
  • Le Museu da Cidade, long bâtiment rectangulaire soulevé, un petit espace poétique où des textes sur la construction de la capitale sont exposés sur ses murs blancs.
  • La statue filiforme Os Candanguos (ou Os Guerreros), de Bruno Giorgi, représentant les pionniers de Brasília, ces milliers d'ouvriers venus défricher le cerrado.
  • La sculpture O Pombal, signée Oscar Niemeyer, en forme de pince à linge et qui serait un pigeonnier ! ?

 

Motivés, nous décidons de prendre un taxi pour nous rendre à la Torre de Televisao, dont on dit qu'elle offre depuis son deuxième étage, une superbe vue sur Brasília et son urbanisme. Pas de chance, elle est en travaux, à priori pour un bout de temps... On se contentera de cette vue!

 


Congresso Nacional

Vendredi 10 août 2018

 

Ce matin, après deux échecs, nous tentons notre dernière chance de visiter le Palais du Congrès national, siège du pouvoir législatif au Brésil. Cette fois-ci est la bonne, une visite en français est même prévue à 10h30.

Le Congrès est le pivot de la place des Trois-Pouvoirs. Construit sur l’Axe monumental et sur toute sa largeur, il fait la liaison entre cette voie triomphale est-ouest et la place.

Conçu par Oscar Niemeyer et inauguré en 1960, l'ensemble architectural du palais se compose de deux tours jumelles, de 28 étages, soit 100 mètres de hauteur et de deux coupoles posées sur un bâtiment bas formant un socle pour l'ensemble.

Les coupoles abritent les Salles des Séances des deux Chambres.

La tour gauche et la coupole convexe, tournée vers le bas, appartiennent au Sénat. La tour droite et la coupole concave, tournée vers le haut, appartiennent à la Chambre des Députés.

Les deux coupoles sont hautement symboliques. Celle de la Chambre des Députés, tournée vers le ciel est ouverte aux idées; celle du Sénat, tournée vers le bas est censée protéger et conserver ces idées...

 

 

La visite guidée commence dans le Salon Noir qui est l'entrée d'honneur du Palais, utilisé pour la réception des visiteurs, les cérémonies et les expositions. De chaque côté du Salon Noir, se trouvent les salons d'honneur de la Chambre des Députés et du Sénat.

 

La Salle d'honneur de la Chambre des Députés est un espace réservé à la réception des autorités en visite officielle par le président de la Chambre. On y trouve au centre le vitrail intitulé "Pasiphae - la mère du Minautore", de 1977, ouvrage de la plasticienne Marianne Peretti, qui a réalisé les vitraux de la Catedral Metropolitana. Les meubles sont signés Le Corbusier et Mies Van Der Rohe.

 

 

La visite se poursuit par le Salon Vert qui donne accès à la Chambre des Séances de la Chambre des Députés et où les journalistes interviewent les députés. On y trouve un panneau d'azulejos bleus et blancs créé par Athos Bulcao en 1971, un mur sculptural d'Athos Bulcao en bois, un vitrail réalisé en 1977 par Marianne Peretti, "Araguaia", du nom d'une des plus grandes rivières brésiliennes, une sculpture de bronze d'Alfredo Ceschiatti, une huile sur toile de Di Cavalcanti, sans titre, ni date, qui serait un hommage aux "Candanguos", ces pionniers venus de plusieurs régions pour construire Brasília.

 

 

Nous pénétrons ensuite dans la Salle des Séances Ulysses Guimaraes où se tiennent les séances de la Chambre des Députés (coupole tournée vers le haut). On y trouve derrière le bureau un panneau de métal d'Athos Bulcao, encore lui (il faut dire que c'était un grand ami d'Oscar Niemeyer), avec des plaques en vert et jaune, aux couleurs du drapeau brésilien. Le plafond de la salle est assez décevant et rend mieux en photo que dans la réalité.

 

 

La salle des séances du Sénat (coupole tournée vers le bas) est beaucoup plus impressionnante, avec son plafond recouvert d'une œuvre ... d'Athos Bulcao, bien sûr, constituée de 135 000 plaques d'aluminium, dont la fonction serait triple: esthétique, améliorer l'acoustique et l'éclairage. On y trouve aussi un panneau de métal d'Athos Bulcao, similaire à celui de la salle des Séances de la Chambre des Députés.

 

Le dessin du drapeau national et d'images de Brasília sur la moquette sont réalisés tous les quinze jours avec un aspirateur par un membre de l'équipe de nettoyage, Clodoaldo Silva. Celui-ci, devenu célèbre, a fait le premier dessin en 1998 en hommage à la naissance de son fils.

 

 

La visite se finit par le "Tunnel du Temps", sorte de boyau en béton brut qui relie l’Édifice principal à l'Annexe 2 du Sénat, et qui présente une exposition permanente sur l'histoire du Sénat.

 

 

Pour finir cette matinée, nous sommes allés déjeuner à la Cafétéria de l'annexe IV de la Chambre des Députés, qui se trouve au 10ème étage, offrant une jolie vue sur la Place des Trois Pouvoirs, une jolie terrasse avec une chapelle de Niemeyer et dont les prix  sont imbattables; 18€ pour 5! On y trouve aussi un restaurant bon marché. L'accès est libre depuis l'entrée sur rue de l'Annexe IV.

 


Santuario Dom Bosco

Pour clore les visites de la journée, nous nous sommes rendus en début d'après-midi au Santuario Dom Bosco.

 

Saint Jean Bosco ou Don Bosco (1815 - 1888), prêtre italien, est l'un des patrons de Brasília, en raison d'une « prophétie » effectuée à la suite de l'un de ses rêves dans lequel il avait vu la création d'une cité prospère située au bord d'un lac entre les 15e et 20e parallèles de l'hémisphère sud.

 

La construction, un carré de 40m de côtés, est juste sublime. Ses murs sont composés de 80 colonnes de 16 mètres de hauteur, formant des arches gothiques. Entre les colonnes, 2 200 m2 de vitraux en 12 tonalités de bleus signés par le brésilien Claudio Naves, et représentant la beauté du ciel de Brasília. A chaque coin de l'église, une colonne de vitraux rosés complète le cadre. L'autel, composé d'un bloc massif de marbre rose de 10 tonnes, est dominé par un Christ en croix de 8 m sur 4,3 m sculpté dans un seul tronc de cèdre. Enfin, les douze portes en fer et bronze, divisées en groupes de quatre, composent avec les autres éléments du sanctuaire un cadre qui vise à retracer le texte de l'Apocalypse.

 

Vous vous demandez qui est l'Architecte?

Non, ce n'est pas Oscar Niemeyer, mais l’œuvre d'un jeune architecte, Carlos Alberto Naves, qui réalisa ici une de ses premières œuvres en 1970!

 


Pour finir cette journée en beauté, Claudia, la belle sœur d'amis de Bois le Roi qu'on embrasse très fort au passage, nous rejoindra pour nous faire découvrir Brasília de nuit.

Nous assisterons au coucher de soleil depuis l'Ermitage Dom Bosco avec un ciel magnifique où l'on devine des cathédrales de nuages ou des vaisseaux fantômes. Nous resterons là assis un long moment, buvant la sérénité des lieux, nous emplissant de calme et de beauté.

Nous traverserons ensuite la ville endormie pour l'apercevoir dans ses habits de lumière.

 


Les quartiers résidentiels

Samedi 11 août 2018

 

Dernier jour à Brasília...

Jusqu'à maintenant nous avons visité les bâtiments publics regroupés le long de l'Eixo Monumental, nous avons fréquenté de grands centres commerciaux climatisés, aseptisés et bruyants, en nous déplaçant d'un point à un autre en voiture.

Il était temps de découvrir où vivent tous ces gens qui font battre le cœur de Brasília.

 

Pour cela, Claudia nous a donné rendez-vous ce matin à l’Église de Nuestra Senora de Fatima. L’Église est l’œuvre d’Oscar Niemeyer. Elle fut construite en 100 jours et inaugurée en 1958. Trois piliers triangulaires soutiennent un toit, lui aussi, triangulaire. En façade, les « azulejos » sont d’Athos Bulcao.

L'hommage à la Chapelle de Ronchamp (1953 - 1955) de Le Corbusier saute aux yeux.

 

 

L’Église se trouve au cœur d'un quartier résidentiel conforme au Plan Pilote de Lucio Costa et surtout très bien conservé et entretenu. Il se situe au niveau des "Superquadras" 107, 108, 307 et 308. Selon nous, cette visite qui ne figure pas sur tous les guides est très agréable et incontournable!

Il s'agit d'un ensemble de quatre "Superquadras", chacune pouvant accueillir 3 000 habitants dans des bâtiments de 6 étages et séparées les unes des autres par des rue commerciales. Dans chaque unité de quatre "Superquadras", il était aussi prévu dans le Plan Pilote, une église, une école, un club de sport, une garderie, une bibliothèque, un cinéma...

Tous les immeubles d'habitation, surprenants par leur taille, sont sur pilotis et doivent permettre à tout le monde de se promener librement d'un bâtiment à l'autre. Les espaces extérieurs sont très largement plantés. On rencontre parfois des miroirs d'eau.

Une promenade architecturale de toute beauté!

 

L'école de la SQS 308

Un Ficus Elastica et un commerce qui existent depuis la création du quartier

 

Pour récompenser les enfants de cette semaine architecturale, pas toujours facile pour eux, nous sommes allés en soirée dans un parc de loisirs, encore une occasion de croiser des habitants de Brasília. Les lieux pour créer du lien social sont tellement rares à Brasília...

 

 

En rentrant à l'hôtel, nous ferons un crochet pour admirer une dernière fois le Palacio Da Alvorada, magnifié par l'éclairage nocturne!

 


Brasília est une mise en scène incroyable du pouvoir et de son projet de société, par son plan, par ses formes architecturales, par sa présentation au monde et au pays.

On ne peut qu’être admiratif devant la démesure autant que la créativité de ce projet symbolique.

En s'appuyant sur de savantes théories urbaines et une poésie architecturale tropicalisée, Brasília reflète l’esprit d’une époque encore animée par une foi inébranlable dans le progrès, d’un pays en marche pour lequel tout semblait alors possible.

 

Mais cette fascination ne doit pas nous faire oublier que cette utopie a accouché de quelques tares urbaines ; la ville est cloisonnée dans ses activités, sectorisée, les trottoirs sont quasi inexistants, le « tout voiture » y règne en maître. Brasília est très belle à visiter, mais impossible d'y flâner...

Pas sûr que Brasília soit agréable à vivre…

 

Lucio Costa rêvait pourtant d’une ville «bucolique et urbaine, lyrique et fonctionnelle»!


La suite de notre voyage au Brésil, à Rio de Janeiro, c'est ICI


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Commentaires: 2
  • #2

    La MAMA - MARIA DEL CARMEN (lundi, 20 août 2018 23:32)

    Cet une pure merveille.
    voila un architecte que a tout compris a la vie.
    Ville d'art accompagné de beaucoup d'amour pour les hommes et la nature un
    environnement merveilleux, ou prime l'amour.

    on vous aime la Abuelita, Daniel, Mamita
    ma merveilleuse famille

  • #1

    Elisabeth (dimanche, 12 août 2018 18:32)

    Nous avons revécu grâce à vous ce merveilleux voyage d’il Y a déjà 4 ans ....et Mamou a tout lu !!!
    Super que vous ayez pu voir Claudia !
    Bises à vous 5